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22 février 2021

Moi, résident•e #7 : Lola Joulin

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Dans cette période de grands bouleversements, on se console avec la chance qu’on a de pouvoir accueillir les artistes et les compagnies en résidence pour leurs créations.

On en a donc profité pour poser quelques petites questions à Lola Joulin, metteuse en scène de la Cie Jungle Lab, en résidence du 15 au 26 février dans la salle bleue du Théâtre Paris-Villette pour son spectacle Museum of Complaint.


Si tu devais nous raconter ton spectacle à la manière d’un film de super-héros ?

Nos héros dans ce spectacle sont des anti-héros ou plutôt ils n’ont pas encore trouvé la Force qui doit guider leur combat… du coup, ils se plaignent… Heureusement, des super-citoyens débarquent d’un autre espace-temps et ils ont plein d’idées qui vont changer le monde !
Alors, est ce que tout est foutu ? C’était vraiment mieux avant ? Tin tin tiiin! Suspens…

Si tu avais 3 mots pour définir l’envie du spectacle sur lequel tu travailles actuellement, ce seraient lesquels ? Et pourquoi ?

La Petite et la Grande Histoire – le spectacle part d’une recherche dans les archives municipales, retrouver des morceaux de vie au fil des siècles derniers pour arriver au présent. Dénicher la singularité d’une parole à travers les requêtes/plaintes des citadins à leurs élus.

Festif – parce que le spectacle prend à rebrousse-poil le concept de la complainte, et  aussi parce que oui, parfois, il y a une forme de réjouissance à se plaindre !

L’intime et le public – parce que ce qu’on raconte à travers ces protagonistes qui viennent témoigner de leurs griefs, crier leur désespoir ou invectiver leur maire dans leurs correspondances, c’est qu’ils cherchent un remède à leurs plaies intérieures, et en même temps, questionnent en creux ce qui fait encore société.

La maison d’artistes « idéale » pour toi, ce serait quoi ?

Un lieu qui laisse ce temps précieux de la recherche « pure » dans la création ; en somme, une équipe accueillante qui fait que l’on puisse investir un lieu à fond… et il y en a encore beaucoup ! Mais je retourne la question : faut-il vraiment rechercher et souhaiter cet idéal ou bien l’idéal est qu’il n’existe pas parfaitement ? Ce qui nous pousse à créer, à inventer, c’est que rien n’est définitif ; acquis et qu’il faut sans cesse requestionner les moyens de production…

Comment expliquerais-tu ce qu’est « une résidence » à ma grand-mère ?

Mamie, même si cette expression te fait penser à un lieu de villégiature où l’on musarde, sache que c’est tout le contraire, on y travaille. Et comme tu sais, en tant que compagnie, nous n’avons pas de lieu à nous. C’est une structure culturelle qui nous accueille dans son espace pour que nous puissions développer notre travail.

Est-ce que tu as un rituel avant ou pendant une résidence ?

On cuisine un bouc avec toute l’équipe qu’on savoure la veille autour d’un bon feu. Et pendant la résidence, je prépare un bon café avant que tout le monde arrive. Toujours très important le premier café qui ne ressemble en rien aux litres engloutis qui suivront dans la journée…

Durant cette résidence, avez-vous compris (ou découvert) quelque chose de nouveau sur votre spectacle ?

On découvre de nouvelles choses tous les jours, oui, car on est en phase de recherche, rien n’est encore figé mais on ne peut pas vous en parler, secret de répétition oblige !

Un dernier mot à nous dire ?

Tout simplement, merci pour cet accueil !

P


Merci Lola, et belle route à Museum of Complaint. On suivra avec beaucoup d’attention l’aventure de ton spectacle !


Présentation réservée aux professionnels vendredi 26 février à 16h
réservations à l’adresse
resa@theatre-paris-villette.fr

© photo Cie Jungle Lab