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L’Éclipse
A l’ombre du réverbère


L’Éclipse 

Collectif Bajour • Leslie Bernard Matthias Jacquin 

14 novembre → 5 décembre
grande salle
1h45

1998, Baume-les-Messieurs. Dans un petit village du Jura, sept adolescents se retrouvent la veille de la rentrée, et seront bientôt pris dans un tissu d’intrigues enchevêtrées. Scolarisés au même collège, ils font la connaissance des enseignants qui les accompagneront vers l’âge adulte, dont un professeur de danse aussi exigeant qu’équivoque. Au gré des premières expériences amoureuses et des questionnements existentiels se déploie une fresque chorale empreinte d’une insatiable soif de vivre.

Une histoire sensible qui dresse le portrait d’une jeunesse des années 90 et nous emporte dans un récit initiatique à fleur de peau.


mise en scène Leslie Bernard, Matthias Jacquin / jeu Julien Derivaz, Alicia Devidal (en alternance avec Leslie Bernard), Douglas Grauwels, Mathias Labelle, Hector Manuel, Asja Nadjar, Adèle Zouane / scénographie Léa Jézéquel / création, régie lumière Brice Helbert / création, régie son Marine Iger / costumes Nathalie Saulnier, Hector Manuel / régie générale Julien Joubert / construction Émilie Godreuil, Clémence Levy, Gaëtan Laville, Lynn Ojalvo, Coline Harang / musique Luc Jacquin / régie générale tpv Soleiman Chauchat


production Bajour / coproduction Le Quartz – Scène nationale de Brest, Théâtre Public de Montreuil – Centre dramatique national, Théâtre de Cornouaille – Scène nationale de Quimper / soutiens Théâtre La Bastille – Paris, ADAMI / Bajour est conventionné par le Ministère de la Culture – DRAC Bretagne, soutenu par la Région Bretagne et la Ville de Rennes et artiste associé au Théâtre Public de Montreuil – Centre dramatique national et à l’Espace Marcel Carné – St Michel sur Orge


Afin de respecter la sensibilité de chacun.e de nos spectateur.ices, nous tenons à vous avertir que L’Éclipse aborde le sujet des violences sexuelles.


note d’intention

En jouant une des dernières dates de notre premier spectacle Un homme qui fume c’est plus sain à la Scène Nationale de Lons-le-Saunier, nous avons eu le désir d’écrire une nouvelle histoire qui se passerait dans cette région qui nous est familière. Les thématiques de l’adolescence, de l’éveil du désir et des violences sexuelles se sont imposées à nous. C’est pour nous une nécessité personnelle que de se confronter à cette période déterminante et fulgurante où toute chose semble tour à tour tragique et heureuse, et où le temps semble avoir une toute autre valeur.

Nous avons grandi dans les années 2000 et avons tous les deux été élèves de classes à horaires aménagés musique ou danse. Nous avons le désir de nous confronter à cette période singulière d’un point de vue intime grâce à nos expériences tout en travaillant à toucher toutes les générations.

Nous avons imaginé une fiction dans laquelle nous mettons en lumière autant les grandes joies que peuvent vivre les adolescents que la violence sourde qui peut ne pas être vue par l’entourage. Le désir originel de ce spectacle est de réaliser une fresque à hauteur d’adolescents, lumineuse, drôle et chorale.

Nous choisissons de situer notre fiction à la fin des années 90 pour poser notre histoire dans un contexte qui n’est pas encore envahi par le numérique, l’omniprésence des réseaux sociaux, et où la libération de la parole sur certains tabous de société n’a pas encore sa place. Aussi cette temporalité nous permet de poser un regard distancié et amusé sur ces adolescents. L’humour, malgré les aspects tragiques de cette histoire, reste pour nous d’une importance vitale et nous permettra d’aborder plusieurs questions : comment nous sommes-nous construits en tant qu’adolescents dans les années 90 ? Comment étions-nous différents de ceux d’aujourd’hui ? Quel regard le spectateur pourra-t-il porter sur cette jeunesse aussi tourmentée que radieuse du début des années 2000 ?

Enfin cette temporalité nous permet de terminer notre histoire dans une époque plus proche de la nôtre. Elle nous offre la possibilité de nous interroger autant sur les constructions que les modèles donnés par cette société de la fin des années 90. Dans la continuité de nos précédents spectacles, nous avons souhaité que les personnages de notre fiction viennent de milieux modestes, voire pauvres. Les questions de déterminismes sociaux, de possibilité ou non de s’extraire de son milieu social et familial sont d’autant plus importantes qu’elles déterminent les vies de ces adultes en devenir.

Leslie Bernard, Matthias Jacquin


collectif Bajour

Bajour tente de créer des spectacles dans un rapport fraternel aux spectateurs, tout en instaurant un permanent déséquilibre, afin de les mener à remplir les espaces libres par leurs imaginaires et leurs sensibilités. Le travail du collectif passe ainsi par l’écriture de plateau, des propositions venues des acteurs, parfois des improvisations. Il naît directement de l’intime et s’inscrit dans un rapport de grande proximité avec leurs identités, sans pour autant les cantonner à une théâtralité naturaliste. C’est pour ces raisons que le collectif déploie une esthétique épurée, à la scénographie et aux accessoires fonctionnels, laissant la part belle aux acteurs. Il s’agit donc pour eux de tenter d’être dans une forme de nudité face aux spectateurs, sur le vif, aux aguets, sensibles et de fuir le confort rassurant d’un jeu bien huilé. 


B.O. du spectacle 

suivez ce lien pour la réécouter en boucle : https://linktr.ee/boleclipse


autour du spectacle

→ ven 21 nov (à l’issue de la représentation) : vous restez diner ? 15 € / personne

→ dim 23 nov à 15h30 : bande à part ! garderie pendant le spectacle. 5€/enfant (5-12 ans) 

→ ven 28 nov (à l’issue de la représentation) : rencontre avec l’équipe artistique


bar-restaurant

tapas à picorer ou plat du jour, c’est selon votre gourmandise !
ouvert avant et après le spectacle


A l’ombre du réverbère

Bertrand Kaczmarek, Enzo Verdet, Redwane Rajel

b
18 → 23 novembre
salle blanche
1h20

« J’ai été un petit garçon heureux, entre une mère adorée et une tante magicienne. J’ai été un adolescent bagarreur et un militaire obéissant. J’ai été un boxeur professionnel qui, un jour, a cogné trop fort. J’ai été un prisonnier, reclus à l’isolement durant deux ans. J’ai été un père privé de ses enfants. Et puis il y a eu le théâtre, et tout a changé. Je m’appelle Redwane Rajel, et aujourd’hui, grâce à Enzo Verdet, Olivier Py et Joël Pommerat, je suis comédien. »

Redwane Rajel découvre le théâtre en prison, avec Olivier Py, alors directeur du Festival d’Avignon. C’est ce parcours exceptionnel et profondément humain qu’il nous raconte dans À l’ombre du réverbère, un récit intime — celui de sa propre vie. Avec lui, on parcourt les couloirs de la prison jusqu’à son jugement, et l’instant décisif qui le mènera aux planches. La mise en scène d’Enzo Verdet, toute en retenue, déjoue les pièges du voyeurisme. Elle montre, avec une délicatesse infinie, l’être humain tel qu’il est : faillible.

De la prison à la scène, voici l’histoire d’une existence sauvée par l’art. Dans ce récit poignant à la première personne, mis en scène par Enzo Verdet, Redwane Rajel, homme aux mille vies, raconte sa reconstruction à travers le théâtre.


texte Bertrand Kaczmarek, Redwane Rajel, Enzo Verdet, d’après la vie de Redwane Rajel / jeu Redwane Rajel / mise en scène, scénographie Enzo Verdet / collaboration artistique Hélène July / création lumière Arnaud Barré / construction décor Wolfgang Affolter, Guillaume Ledieu, Emmanuelle Venier / régie générale tpv Raphaël Bertomeu / remerciements à Joël Pommerat


production Les Théâtres – Théâtre Gymnase-Bernardines (Marseille) / coproduction Cité Internationale de la Langue Française, Centre des Monuments Nationaux – Villers Cotterêts, Théâtre National de Nice – Centre dramatique national Nice Côte d’Azur / soutiens Théâtre Transversal – Scène d’Avignon


la rencontre avec Redwane

À l’ombre du réverbère est un récit intime, Redwane nous invite comme Virgile à plonger dans les entrailles de sa vie, et l’on parcourt avec lui les couloirs de la prison jusqu’à son jugement. C’est le point de bascule, celui qui mène aux planches de théâtre.

On suit avec lui les différentes pièces qu’il a pu traverser et comment chacune d’entre elles l‘ont aidé dans sa reconstruction. Le texte se veut volontairement évasif sur les raisons qui ont mené Redwane en prison. Parce que ce n’est pas le propos. Le coeur de cette pièce est l’humanité. Ça a toujours été l’humanité.

Depuis que j’ai commencé le travail à la prison du Pontet (Avignon) aux côtés d’Olivier Py, mon seul but a été, en utilisant les oeuvres du grand répertoire classique, de montrer l’humain. Que ce soit chez les personnages ou chez les acteurs. C’est ce que m’offre Redwane quand il vient me voir en septembre 2023 pour monter une pièce sur sa vie.

Le courage d’exposer sur scène les moments les plus difficiles de sa vie et comment il s’en est relevé. Continuer inlassablement de montrer l’être humain tel qu’il est. C’est à dire faillible.

le point de départ

À l’ombre du réverbère s’est créé sur le travail préliminaire de Bertrand Kaczmarek, ancien directeur de prison aujourd’hui docteur en philosophie. Il était important pour nous que cette pièce soit construite autour d’une vision, d’une réflexion sur la condition carcérale et comment la prison avec un grand P venait en résonance avec celle de Redwane. Cet écho se retrouvera dans la pièce par des intermèdes sous forme épistolaire qui viendront ponctuer, nourrir le récit.

scénographie

Sur scène, il était important de créer un espace qui puisse accueillir à la fois la dureté de la détention et l’extraordinaire mouvement que crée sa rencontre avec le théâtre.

L’enfermement et l’ouverture dans le même espace. C’est le défi que je me suis lancé.

La réponse est venue d’une question posée à Redwane : Qu’est ce qu’il te reste de tes 9 m² ? Deux choses : son lit et son miroir. Et voilà, les grandes lignes de la scénographie étaient posées. Le lit légèrement transformé devient un banc rouge. Il devient cet espace protéiforme qui peut être tour à tour un lit, une scène de théâtre ou les barreaux d’une prison. Le miroir, lui, grandit pour devenir les murs qui constituent sa cellule. À l’intérieur, simplement le banc sur un sol blanc et quelques élements symboles du théâtre, une servante, un crâne et une couronne en carton. Je voulais un espace volontairement pauvre, parce que si ces 9 années en prison m’ont bien appris quelque chose c’est qu’on y fait beaucoup avec très peu. Et voilà… L’espace au sol devient le chant des possibles, et les miroirs reflétant Redwane offrent une infinité de possibilités de jeux. Et dans ces miroirs, c’est le public qui vient se refléter comme s’il était avec lui dans sa cellule, partageant de l‘intérieur l’histoire de Redwane signant la fin de sa solitude.

Enzo Verdet


autour du spectacle

→ ven 21 nov (à l’issue de la représentation) : vous restez diner ? 15 € / personne
→ dim 23 nov à 15h30 : bande à part ! garderie pendant le spectacle. 5€/enfant (5-12 ans) 


bar-restaurant

tapas à picorer ou plat du jour, c’est selon votre gourmandise !
ouvert avant et après le spectacle